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3 février 2011

Depuis quelques semaines, j'ai des bouffées de

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Depuis quelques semaines, j'ai des bouffées de nostalgie. La nostalgie du lycée, la nostalgie de la fac, que j'avais tellement hâte de quitter, l'un comme l'autre, quand on me disait profites-en tu verras ça passe tellement vite ça te manquera, et que je répondais non non non j'en ai marre des dossiers, des partiels, des révisions, je veux travailler ! Et voilà ça me manque. J'aime travailler, mais ça me manque. Le lycée était le temps de l'insouciance et de la facilité, la fac le temps des échanges, des belles rencontres, celles qui marquent mon quotidien, celle qui marque mon quotidien. A., une amie du lycée est partie un an en Australie. Elle est revenue il y a une semaine, nous nous sommes vues mercredi, j'ai bu ses paroles, son beau voyage, je me suis retrouvée dans sa chambre, sa chambre dans laquelle nous avons fait un peu tout et n'importe quoi, sa chambre dans laquelle je la regardais se sécher les cheveux tous les matins, quand je venais la chercher et qu'elle était toujours en retard. Ses beaux cheveux, longs et épais, que je lui envie encore (ça et le fait qu'elle ne prenne pas un gramme en mangeant beaucoup de choses délicieuses et outrageusement grasses). On s'est raconté l'année écoulée, on s'est remémoré le temps du lycée, on a rit, oh oui qu'est-ce qu'on a rit, on s'est sentie vieille d'un coup, comme si trente années étaient passées, mais non, seulement six, déjà six, depuis les courses le matin au milieu de la route pour arriver à l'heure, depuis les heures à dessiner en classe, depuis les échanges quotidiens de mangas, depuis les séances photos dans son jardin, depuis les disputes silencieuses, depuis que je suis morte dans son jardin une quinzaine de fois à cause des prises ratées et des fous rires, depuis que l'après bac nous a éloignées sans trop le faire, depuis... C'est promis, on va se revoir plus souvent, se reconstruire, pas dans le passé mais avec ce qui nous attend au tournant.

Rentrer, monter ma guirlande électrique (non non ça ne m'a pas pris trois heures, je suis restée très patiente, ça ne m'a pas énervée du tout...), photographier Robin, le chat qui s'installe dans un carton vide plus vite que son ombre...

Terminer cette douce journée avec des crêpes à la confiture de rhubarbe, un de mes nombreux pêchés mignons, dans l'appartement de l'autre côté de la rue, manger, rire, regarder des séries, partir tard, trop tard, compter les heures de sommeil qu'il me reste, ça fait peu, s'endormir, vite vite.

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Commentaires
C
c'est beau ce que tu écris... je comprends, ça passe si vite...
T
la fac oui pour l'ambiance, les rencontres, l'impression d'avoir le temps... mais le travail et les partiels non !! Crêpes et rhubarbe, oui pour toujours !
L
la tunique vient de c&a ^^
L
Je comprends tellement ta nostalgie... Je passe par la même phase en ce moment.... c'était tellement chouette d'avoir 17 ans...
M
j'oubliais...qu'il est beau ce chat! il doit être tout doux à caresser...
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