Reprise et tour de Pise
Comme beaucoup, j'ai repris ce matin le chemin de l'école mais pas le rythme malheureusement: mon horloge interne est toujours à l'heure des vacances. Appréhension d'y retourner, de retrouver la collègue avec qui je m'étais disputée avant les vacances, celle qui m'avait rabaissée en prenant ses grands airs. Trois collègues absentes, branle-bas de combat, accueillir les enfants au portail, profiter du froid pour enfiler mon bonnet tout neuf fait maison, mon premier, j'en suis fière, personne ne le remarque, mais c'est un bonnet magique qui enlève l'appréhension. Enfiler aussi mon plus beau sourire pour accueillir les enfants, c'est pas toujours drôle non plus pour eux la rentrée; aimer les voir heureux de souhaiter la bonne année à tout le monde, croiser les parents, les écouter, leur sourire, plaisanter, croiser les collègues qui arrivent - en retard et en courant- prendre le temps de s'embrasser et de se souhaiter les meilleures choses, croiser LA collègue, le regard froid, ne pas attendre son bonjour pour lui dire le mien avec un sourire et des voeux, ça, c'est grâce au bonnet. Passer la première heure dans la classe voisine, avec les CP, les écouter s'exprimer au quoi de neuf qu'ils ont rebaptisé "le temps des piplettes", la fatigue se lit dans leurs yeux, elles ont du mal à démarrer ces piplettes, et finalement, comme toujours, on a du mal à les arrêter. J'aime leur spontanéité, leur faculté à s'émerveiller de tout, parler de la Tour Eiffel, leurs yeux brillent, la fatigue a disparu, c'est pas magique et c'est pas le bonnet cette fois. La matinée passe vite, comme toujours, je file dans mon ancienne école manger avec d'autres collègues. Démouler ma mini charlotte aux framboises, ma tour de Pise que j'ai coulé sous un beau nappage, éruption du Vésuve, *PAF*, direction mon estomac. Quoi le Vésuve n'est pas à côté de Pise ? Mais Pise n'est pas non plus dans mon assiette à Sarcelles, j'écris ce que je veux.
Faille spatio-temporelle. Retour à la maison, et ah, ouf, enfin, mon toc-toc-toc commandé avec retard. Le poser sur le bureau, à côté des cadeaux reçus hier, c'était noël en belle-famille, ne plus savoir quoi lire, et si j'alternais, non celui-là d'abord, celui là ira plus vite, j'aime pas m'arrêter en cours de lecture, allez on fait la plouf!
Toujours pas décidée...
C'était la rentrée, c'était bien, en fait...
*Merci à celles qui sont passées par ici, merci pour vos petits mots chaleureux!*